You are currently viewing Écrire un whodunit avec Le 1

Écrire un whodunit avec Le 1. Le dernier numéro du 1 des libraires est consacré au mystère, aux détectives et à Agatha Christie. Il enquête sur les cosy mysteries, ces séries de polars qui ont un grand succès de librairie, sur le roman à énigmes ou encore sur la folle vie d’Agatha Christie. Dans l’entretien que l’écrivain et professeur, Pierre Bayard accorde autour de l’écrivaine mythique, il évoque le fameux « whodunit », le roman policier à énigmes, et plus précisément la technique de la « chambre close ». Cette construction fait appel au lecteur. L’écrivain crée sa structure autour de l’énigme, et le lecteur va passer le temps de la lecture à se demander qui a bien pu commettre le crime en question. Ce thème est passionnant, car il met en avant un point essentiel de l’écriture : la vraisemblance. Pierre Bayard dit : « Quand l’écrivain John Dickson Carr lance au magicien et auteur de romans policiers Clayton Rawson le défi de construire une énigme de chambre close où le meurtre serait commis dans une cabine téléphonique surveillée par plusieurs personnes, il est évident pour l’un et l’autre qu’il est exclu que l’assassin ait creusé un souterrain ou soit arrivé en hélicoptère. » La solution ne doit pas être « vulgaire », comme le dit Pierre Bayard, mais elle doit surtout être crédible. Tout l’art du roman est de trouver le meilleur moyen de raconter une histoire. Les personnages doivent être en accord avec les actions qu’on leur donne. Et par extension, leurs actions doivent être compatibles avec leur caractère. Il en est de même pour l’histoire. Pour résoudre une intrigue, rien de pire que d’inventer un personnage dans les 10 dernières pages pour résoudre le crime. Le criminel doit être là, bien présent depuis le début, sans que l’on se doute de sa culpabilité. Quant à la solution de l’énigme, même combat : on doit y croire totalement. Le souterrain de la cabine téléphonique est un équivalent du personnage qui arrive dans les dix dernières pages pour tout résoudre : on n’y croira pas. 

Référence : Le 1 des libraires

Pour découvrir nos ateliers d’écriture, c’est par ici, sur notre papeterie en ligne :