You are currently viewing Qui sont les écrivains qui n’écrivent pas chez eux ?

Qui sont les écrivains qui n’écrivent pas chez eux ? Stephen King, qui est d’avis de dire qu’il faut avoir un lieu pour écrire, explique néanmoins que Truman Capote faisait figure d’exception, lui qui adorait écrire dans les chambres des motels. En effet, pour certains auteurs, le lieu peut justement être celui du changement. Ils écrivent partout.

C’est le cas de Yannick Haenel : « Il arrive que je m’éloigne du temple : depuis plusieurs années, j’écris surtout dans un café du 20e arrondissement de Paris qui s’appelle Aux Petits Oignons. […] La solitude est la seule vraie déesse. De toute façon, cet espace où l’on fait venir les phrases n’est pas réductible à un lieu : j’ai écrit Cercle dans une chambre pourrie à Berlin, principalement au lit. D’autres livres ont été rédigés dans le RER, du temps où j’étais professeur en banlieue. »

Pierre Michon, quant à lui, a juste besoin d’un « plan de travail », peu importe le lieu : « J’ai eu beaucoup de chantiers provisoires. […] Il faut que ce soit vite replié et emballé, comme un campement de campagne diraient les militaires. Je suis un nomade sédentaire. » Cette absence de bureau ou de lieu attribué peut mener à un phénomène presque inévitable : l’écriture envahit le quotidien. Le travail est permanent. Frédéric Beigbeder qui n’a pas de lieu spécifique pour écrire dit : « En voulant échapper à un bureau, je me suis condamné à travailler en permanence. »

Quant à Jean-Marie-Gustave Le Clézio, il dit pouvoir écrire un peu partout, tout comme Jean d’Ormesson : « Je pourrais écrire n’importe où. J’ai d’ailleurs écrit n’importe où, en Corse, en Italie en voyage, à l’hôtel, chez des amis, sur une table en pierre ou en marbre, qu’importe ? Il me faut du calme, c’est tout. Le plus souvent, aujourd’hui, j’écris dans mon bureau, ici, en haut, sans histoire. » 

Référence :

Atelier d’Albion vous propose quelques carnets de poche de sa papeterie en ligne :