Youtubeuse littéraire et chroniqueuse pour la radio Fréquence protestante, Clémence Pouletty nous fait le plaisir de nous ouvrir ses carnets. Grande lectrice, elle nous parle sur Twitter ou encore Youtube des livres qu’elle aime, toujours avec humour et passion. Entretien.
Clémence, tu es donc youtubeuse littéraire. Tu as presque 3000 abonnés sur ta chaîne, et plus de 13 500 vues sur ta vidéo sur le livre L’Art d’aimer d’Ovide (on s’incline). Comment en es-tu venue à nous parler livres et culture sur YouTube (et sur Twitter aussi, où tu es très active) ?
J’ai toujours eu ce désir de transmettre ma passion de la littérature et de la philosophie. Je voulais aussi faire comprendre à tous ceux « qui ne lisent pas, ou peu », qu’en vérité, les livres sont très accessibles — et lisibles. Et puis, j’aime parler ! Et j’aime parler de ce qui me plaît, de ce qui me passionne. Il a fallu trouver une solution : la petite caméra et l’outil YouTube me semblent parfaits. Sur Twitter, il y a un rapport différent, chacun donne plus facilement son avis, il y a un véritable échange. Ce réseau social est très amusant, on y oscille entre gravité et légèreté, premier et millième degrés. L’on s’y donne plein de conseils. Je l’apprécie beaucoup.
Nous avons appris, au hasard de quelques indiscrétions, que tu étais une grande fan de papeterie. Comment utilises-tu tes carnets au quotidien ?
J’ai plusieurs carnets… Un pour les citations, un pour les livres que je lis, les films vus, mon journal. Et puis des tas et des tas de carnets de notes. De différents formats en fonction de la taille de mes sacs. J’adore les carnets, depuis que je suis enfant. Il y a le côté « papeterie » qui depuis toujours me plaît — j’aime les stylos, les surligneurs, les post-its, tous donnent l’illusion d’une vie en ordre — alors que : pas du tout (!). Et le carnet pour l’objet en lui-même. C’est très intime, un carnet. On ose rarement ouvrir et lire ceux des autres. On ne sait jamais, même dans un dit « professionnel », quel petit secret noté à la va-vite on peut y trouver.
Les carnets de Clémence / ©Clémence Pouletty
As-tu un rapport à l’écriture manuscrite ?
Oui, il y a quelque chose de plus sensuel et délicat dans le fait d’écrire à la main. Un effort supplémentaire, la main est sollicitée, elle travaille, et une sorte d’application est demandée. C’est comme si l’écriture manuscrite signifiait tout ce que l’on écrit plus intensément. Et puis, il y a ce plaisir de la sensation du stylo qui accroche un peu le papier. (Ce qui, j’en conviens, relève presque du fétichisme, au XXIe.) Et puis, les mots écrits à la main sortent de soi, ils jaillissent, ils surgissent — en cas de trouble, l’écriture manuscrite peut jouer un rôle quasi cathartique.
Et écris-tu un peu à tes heures perdues ?
Je tiens mon journal. J’écris des petites nouvelles, j’ai bien un ou deux manuscrits de prêts, mais suis effrayée à l’idée de me faire lire. (Confidence pour confidence : je tente de travailler cette peur irraisonnée, aussi lassante que fâcheuse.)
Pour conclure notre rencontre, peux-tu nous parler de tes derniers coups de cœur littéraires ?
Le tout dernier coup de cœur littéraire c’est La demande, de Michèle Desbordes. Et Autoportrait en chevreuil de Victor Pouchet. Des livres totalement différents, mais tous deux d’une grande justesse. Une finesse dans l’écriture, une même exploration de l’âme humaine et ses tourments.
Pour découvrir Clémence Pouletty, c’est par ici :
Pour prendre en notes les citations que vous aimez, les films que vous voyez ou les livres que vous lisez, voici quelques idées de carnets disponibles sur notre papeterie en ligne :
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