You are currently viewing Dans les coulisses de l’écriture de Gonzague Aizier

À l’occasion de la sortie de son premier livre, Après la tourmente – Sur les traces de James Norman Hall au-delà des révoltés de la Bounty, Gonzague Aizier a tenu une conférence à l’image de son livre, entre voyage et processus d’écriture.

Entrer dans la vie d’un écrivain

Commissaire en chef de la marine, Gonzague Aizier est amené à servir en Polynésie française. Alors qu’il découvre Tahiti, il se rend dans la maison de James Norman Hall, ouverte à la visite. Une émotion étonnante le transporte : il visite une deuxième fois la maison et veut en savoir plus sur l’écrivain. Gonzague Aizier plonge alors dans une vie singulière : celle de l’écrivain James Norman Hall et de son acolyte Charles Nordhoff.

Soldat pendant la première guerre mondiale, James Norman Hall combat dans l’armée américaine, jusqu’à sa rencontre avec Charles Nordhoff. L’écriture a toujours fait partie de sa vie, alors lorsqu’en 1918, on leur demande d’écrire un article sur l’escadrille Lafayette, il n’y a aucune hésitation. C’est le début d’une longue collaboration. Tous deux arrivent à Tahiti en 1920 et apprennent à écrire à quatre mains. Les Révoltés de la Bounty naîtra de ce travail en 1932 et deviendra un immense succès. Les problèmes financiers disparaissent pour les deux auteurs : “Six cent exemplaires par semaine en janvier 1933, mille par semaine en février… La courbe des ventes est exponentielle.” Et le livre prendra vie aussi au cinéma avec Marlon Brando et Clarke Gable. Comme l’écrit Gonzague Aizier : “Ils sont définitivement à l’abri du besoin et ils entrent dans l’histoire littéraire.”

Après la tourmente de Gonzague Aizier

Le processus d’écriture

Gonzague Aizier découvre, grâce aux archives et à la correspondance qu’ils ont laissée, un mécanisme bien rôdé. Charles Nordhoff se charge de la construction et du rythme. James Norman Hall approfondit la psychologie des personnages. Chacun son art. Le travail est tellement bien réalisé que même leur éditeur n’arrive pas à distinguer qui écrit quoi. Dans Après la tourmente, Gonzague Aizier décortique leur processus d’écriture, mais aussi l’intimité et l’impact que la vie personnelle peut avoir sur une vie d’écriture.

Cette vie passionne d’autant plus Gonzague Aizier, qu’il trouve une sorte de miroir dans la vie de James Norman Hall. Il a retrouvé chez lui les doutes de l’écriture, cette peur d’affronter l’inconnu, du mystère qui s’empare de l’écrivain quand il commence une histoire. Gonzague Aizier développe d’ailleurs une métaphore maritime. L’écriture serait comme la navigation. On sait où l’on va, mais on ne sait pas toujours quel chemin va nous y mener. Je lui laisserai donc les derniers mots : “Écrire, c’est choisir.”

Référence : 

  • Après la tourmente – Sur les traces de James Norman Hall au-delà des révoltés de la Bounty de Gonzague Aizier (éditions ‘Ura) – Lauréat du Prix Eric Tabarly du meilleur livre de mer 2024

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