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Lire « Du conte de fées » de Tolkien, son essai sur la « faërie » (ou plutôt la féérie), c’est se plonger dans la définition de la magie, du conte, de la fantasy. Dans ce court essai d’une centaine de pages, l’auteur du « Seigneur des Anneaux » et du « Hobbit » pose la question des origines de la féérie, mais aussi notre manière d’y adhérer ou non. Après avoir donné une définition de la féérie, il déplore que la majorité des gens classent la magie, le conte de fées et la fantasy comme des genres pour les enfants.

De cette réflexion autour de la féérie, je retiendrai surtout une chose : son intérêt pour l’imagination et la crédibilité de l’univers. Comme beaucoup d’écrivains de fiction, il s’intéresse à la vraisemblance. Quelle que soit l’histoire racontée, quel que soit l’univers, l’époque, le décor, les personnages, la seule manière de réussir son texte et d’emporter son lecteur et qu’il y croie. Comme le dit Tolkien, si à un moment donné surgit « l’incrédulité », l’effet est raté.

Tout l’art de la fantasy serait donc de faire en sorte que rien de ce que l’auteur met en place ne puisse surprendre son lecteur du point de vue de la vraisemblance. Si tout fait sens, si le « système » fonctionne (pour reprendre l’expression de l’écrivaine jeunesse Clémentine Beauvais), si « par conséquent, vous y croyez aussi longtemps que vous vous trouvez à l’intérieur », alors oui, la féérie aura réussi son pari. Tolkien, lui, en plus d’avoir créé un univers de toutes pièces, une langue, des personnages originaux, il a réussi à séduire non pas seulement les adolescents, mais aussi des milliers de personnes à travers le monde, y compris un sacré paquet d’adultes. Pari gagné, donc ! 

Référence : Du conte de fées, de J.R.R. Tolkien, chez Christian Bourgois

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