Écrire l’espace avec Georges Perec, c’est dézoomer, de l’objet le plus petit, jusqu’à la capacité la plus large. Du lit, à l’appartement, jusqu’à l’immeuble, la rue, le quartier, la ville, la campagne, ou l’espace, le maître de la liste et du concept oulipien nous décrit l’espace dans ses moindres détails, de ce qui reste palpable à ce qui nous dépasse. On retrouve son idée de la Tentative d’épuisement d’un lieu parisien, mais avec une réflexion supplémentaire : l’esprit d’escalier. On observe le contenu du contenant, puis le contenant qui devient lui-même contenu d’un nouveau contenant. Ça semble barbare, mais c’est aussi simple que le principe des poupées russes. D’un point de vue narratif et romanesque, ce texte n’a aucun intérêt, si ce n’est celui de nous faire comprendre le processus de La vie mode d’emploi ou encore des Choses. Espèces d’espaces est une sorte de texte test de ces romans bien plus travaillés et fascinants que sont ces deux dernières références. Les amoureux de Georges Perec le liront avec plaisir. Les apprentis auteurs qui trouveront un nouvel exercice concept pour travailler son rapport à l’espace, au décor, à la description. Le décor d’un roman appartient à un monde extérieur, il faut l’ouvrir, l’élargir le plus possible. Si vous travaillez vos décors avec ce texte, il vous donnera une nouvelle vision de la description et de l’appartenance du décor à un tout bien plus large, dont on peut entrer ou sortir…
Référence :
Espèces d’espaces de Georges Perec, Seuil, 208 pages
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