Écrire pour raconter des histoires, c’est ce que prône l’écrivain Jean-Christophe Grangé dans le grand entretien du dernier numéro du magazine Lire/Magazine littéraire. L’écrivain fait d’ailleurs un parallèle avec le dossier du mois : « Littérature en séries ». Oui, les séries ont pris la place des feuilletons. Il dit simplement que le « souffle romanesque » s’est perdu dans le courant du XXe siècle avec l’avènement du nouveau roman. Les écrivains ne racontaient plus d’histoire. Les Zola, Balzac ou Hugo ont disparu au profit de ce qui est devenu l’autofiction. Jean-Christophe Grangé se réjouit d’ailleurs que le renouveau des séries télévisées aient permis à la littérature de reprendre doucement le chemin des histoires : « Quand j’ai commencé à écrire dans les années 1990, l’époque était au néopolar : l’enquête devenait un prétexte pour véhiculer un message social, souvent antidote. Quand j’ai été publié, j’ai tout de suite été considéré comme le type qui écrit à l’anglo-saxonne, c’est-à-dire des bonnes histoires, dont on a envie de tourner les pages. Je trouve que la littérature française n’en raconte pas assez. Même si, aujourd’hui, on assiste à leur retour car les gens ont envie qu’on leur raconte des histoires ! » Tout simplement. J’ai toujours pensé que le roman parfait était l’alliage d’une construction au cordeau, mêlée d’un style travaillé, si possible unique et reconnaissable entre mille. Lorsque l’histoire manque d’un style, on se trouve hors de la littérature. Quand le style se regarde écrire, on s’ennuie (souvent) profondément. Lorsque l’auteur manie les deux, on a souvent le plaisir de lire un grand roman.
Référence : Magazine Lire/Magazine littéraire, mai 2023, n°518
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