Écrire sur des feuilles et des carnets. Pierre Michon écrit toujours au crayon dans des carnets. D’ailleurs, il a utilisé pas moins de quatre-vingt-quinze carnets pour ses Vies minuscules. Il écrit pour son roman, mais note aussi beaucoup de citations. Jean-Marie-Gustave Le Clézio écrit aussi à la main, tout comme Jean d’Ormesson. Ce dernier écrivait tous ses textes à la main sur des feuilles blanches, avec les mêmes stylos pour le même manuscrit : « J’écris sur des feuilles volantes. Je prends souvent des notes sur des enveloppes. J’ai dans mes poches beaucoup d’enveloppes griffonnées. J’écris sur de grandes feuilles de papier machine. » Après avoir terminé d’écrire, il donnait ses feuilles à Dominique Arnouilh, une femme qui a retranscrit pendant vingt-huit ans les manuscrits de l’écrivain. On voit très bien cette scène dans le film Monsieur, réalisé par Laurent Delahousse. Tous deux, Jean et Dominique, se voyaient régulièrement et s’échangeaient feuilles manuscrites contre feuilles tapuscrites. On sent une sorte d’émotion des deux côtés : l’excitation de Jean d’Ormesson à l’idée de pouvoir lire au propre son texte, et la curiosité de Dominique Arnouilh de pouvoir lire les prochaines pages. Cette relation étonnante semble révéler à la fois respect mutuel, bienveillance, grande intimité et évidemment immense confiance. Les manuscrits sont des morceaux d’intimité de l’écrivain. Ils révèlent ses tics d’écriture, sa manière de travailler, sa graphie, mais aussi sa manière de travailler. On voit s’il rature beaucoup, s’il écrit tout d’une traite, s’il a des codes couleurs, des techniques de construction en séquence. Le passage par le papier est parfois essentiel pour la restitution claire de ce que l’on a en tête. Et vous, vous écrivez sur quel support ?
Référence :
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