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Écrire une histoire, c’est dessiner une trajectoire.  J’évoque souvent dans mes ateliers d’écriture l’importance de l’évolution, sur le plan de l’histoire, mais aussi des personnages et des lieux. Tout doit évoluer. Si l’on part d’un point A au premier chapitre, il faut arriver à un point B au dernier chapitre, mais qui ne sera plus du tout sur le même plan (ou sur la même ligne droite si vous préférez). Le point B sera forcément plus haut (ou plus bas). Martín Solares a parfaitement compris l’enjeu de la construction des histoires et, avec beaucoup de justesse, le schématise avec des dessins. Dans son essai Comment dessiner un roman, il compile plusieurs références de grands auteurs et scénaristes pour comprendre la construction des romans, réalise lui-même les dessins de certaines histoires, évoque les premières phrases et les différentes manières de commencer un roman, tout comme celles utilisées pour le terminer. Après avoir lu ce livre, j’ai ouvert un petit carnet où je dessine désormais les trajectoires des romans que je lis et des films que je vois. C’est à la fois amusant, instructif et formateur. Avec le dessin du roman, on découvre la technique de l’auteur pour manier le suspense, pour faire évoluer son personnage et son histoire. Dessiner les romans des autres, c’est apprendre à dessiner ses propres histoires, et comprendre avec des schémas simples l’importance de l’évolution.

Référence : Comment dessiner un roman de Martín Solares, éditions Christian Bourgois, 2018, 154 pages, 15€ 

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