En ce vendredi, pas de conseil d’écriture comme habituellement, mais une réflexion sur le roman avec Sophie Divry, issue de son essai passionnant Rouvrir le roman (Notabilia).
“Mais, au XXe siècle, cette obligation faite au prosateur d’écrire un récit palpitant, renforcée par la manie des éditeurs de vouloir coller l’étiquette “roman” sur tous les textes imprimés, a affermi les réticences chez les écrivains ; pour le dire comme Annie Ernaux, “raconter une histoire (…) c’est tarte”. On se fatigue devant ce déroulé classique, inchangé, qui devrait se trouver dans tous nos livres, alors même qu’il n’a pas le caractère d’universalité qu’on lui présuppose. Mais ce n’est pas seulement l’esprit de contradiction ou de soustraction qui a poussé certains écrivains à tourner le dos à la narrativité : c’est que tous les écrivains n’ont par le démon de la narration. Beaucoup n’écrivent pas pour raconter une histoire, ni même pour incarner des personnages. Ils ne voient par de récit, mais un point de basculement, un enjeu moral, un sentiment.”
Sophie Divry, Rouvrir le roman, Notabilia
Voici quelques carnets pour se mettre à écrire, même si ce n’est pas pour raconter une histoire…
-
Carnet Écrire à la plage12,00€
-
Bloc-notes Remington3,50€