Atelier d'Albion

Dans les carnets de Sandrine Babu

Sandrine Babu devant sa librairie / ©Sandrine Babu

Cette semaine, la libraire Sandrine Babu nous fait le plaisir de nous ouvrir ses carnets. Elle a ouvert la librairie L’Instant en 2017, dans le XVe arrondissement de Paris. Entretien avec une amoureuse des livres et des écrivains.

Au quotidien, comment utilises-tu tes carnets  ?

J’ai beaucoup de carnets mais je suis assez brouillonne dans ma façon de les utiliser, j’en commence souvent de nouveaux. J’ai des carnets pour mes idées, mes to do lists, les livres que je voudrais lire, des notes sur ceux que j’ai lus, mes préparations de rencontres littéraires. Et cela se croise avec les notes que je prends sur mon téléphone. Évidemment comme j’adore les carnets j’en ai plein et ils ne sont pas tous remplis ! Et à la librairie j’ai un endroit spécial où j’en propose à mes clients, ce qui me permet d’en choisir chez des créateurs de jolie papeterie.

Quel est ton rapport à l’écriture manuscrite ?

J’écris assez peu, je passe beaucoup plus de temps à lire ! Mais je trouve qu’écrire à la main est plus inspirant, les idées me viennent plus facilement, et je préfère les coucher sur le papier plutôt que sur une page Word. 

Le 17 novembre, ta librairie L’instant, dans le XVe arrondissement de Paris, vient de fêter ses trois ans. Comment es-tu venue à ouvrir ta propre librairie ?

Cela m’a pris du temps, plus de dix ans entre l’idée et l’ouverture. J’ai toujours adoré lire, mais je n’ai pas fait d’études littéraires, j’ai pris des chemins détournés avant de travailler dans l’édition et enfin de me lancer dans la création de la librairie, quelque temps après un projet raté de reprise d’une petite maison d’édition. Le moment était venu !

Les carnets de Sandrine Babu / ©Sandrine Babu

Les carnets de Sandrine Babu / ©Sandrine Babu

Peux-tu nous raconter tes plus beaux souvenirs depuis l’ouverture ?

Ils sont si nombreux ! J’ai en tête la fête du premier anniversaire de la librairie, avec Laure Leroy des éditions Zulma qui était venue parler de sa passion pour les livres et les auteurs, la librairie était pleine de personnes du quartier, d’amis et de tous ceux qui avaient suivi l’aventure de la création de la librairie, c’était joyeux et effervescent, sans masques ni distanciation sociale ! J’ai aussi de beaux souvenirs avec des clients qui commencent à apprécier la lecture un peu sur le tard, et me demandent par quoi ils pourraient commencer.  Et aussi les moments où ceux à qui j’ai fait découvrir un auteur ou un éditeur viennent me dire merci, c’est toujours très émouvant ! On reçoit beaucoup de positif quand on est libraire. Je me souviens aussi de rencontres magiques, avec Martin Winckler et Nancy Huston par exemple, c’est toujours très spécial les rencontres entre les écrivains et leurs lecteurs.

Et tes plus grands coups de cœur littéraires ?

Tellement ! Fantômette et Alice si on remonte très loin, Les mille et une nuits lus à l’adolescence, Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez, A la recherche du temps perdu, Martin Eden de Jack London, Aurélien de Aragon, Le chasseur zéro de Pascale Roze. Et les livres de Fred Vargas, Nina Bouraoui, Jean Echenoz, Michael Connelly, entre beaucoup d’autres. Et récemment Le ghetto intérieur de Santiago Amigorena, Ce qu’il faut de nuit de Laurent Petitmangin et Trencadis de Caroline Deyns.

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