Cette semaine, nous entrons dans les carnets d’Olivia Cheucle. Grande lectrice, elle dévoile chaque semaine ses lectures sur son blog The Unamed bookshelf et sur son compte Instagram du même nom (@theunamedbookshelf). Aujourd’hui, pour le Journal d’Albion, elle revient sur la création de son blog et sur son rapport aux carnets.
Au quotidien, comment utilises-tu tes carnets ?
Chaque carnet a son utilité. Il y a des jours où je peux facilement me promener avec 4 ou 5 carnets. Pendant les vacances, je les emmène tous avec moi. J’ai déjà mon agenda, qui me sert aussi de to-do-list. J’ai un carnet pour ma recherche d’emploi, et un autre pour mes lectures. Je prends des notes pendant que je lis. Mes chroniques sont plus travaillées depuis que j’ai ce carnet, et j’aime bien garder trace de mes lectures. Enfin, j’ai mon journal intime, que j’ai commencé en 2008. Je n’y écris pas très régulièrement. Par exemple, de février au confinement je n’avais rien écrit, le fossé était énorme quand je l’ai repris. La vie n’avait plus rien à voir !
Justement, tu as écrit pendant le confinement ?
Oui, j’ai eu besoin d’écrire plus souvent pendant le confinement. En général, je pars d’une phrase que j’ai envie de noter, et le reste coule tout seul. Écrire dans ce carnet me permet de savoir ce qui me préoccupe vraiment.
Tu as donc un véritable rapport à l’écriture manuscrite ?
Je trouve que ça m’aide à réfléchir. Quand j’essaye d’écrire un roman, je suis très vite déconcentrée quand je suis sur un écran. Quand je me pose avec un carnet et un stylo en main, je prends mon temps pour écrire, je suis plus dans la réflexion.
Les carnets d’Olivia Cheucle / ©Myriam Thibault
Tu me disais avant de commencer cette interview qu’il y a des périodes de ta vie où tu n’avais pas besoin des carnets…
Oui, j’avais arrêté d’en utiliser quand je travaillais. Je notais ma to-do-list sur OneNote, sur mon ordinateur de travail. Je l’avais toujours sous les yeux. À titre personnel, j’avais assez peu de choses à faire pour ne pas avoir ce besoin de les noter. En revanche, en ce moment, étant au chômage, et en ayant plus de choses à organiser, j’ai eu besoin de revenir au carnet et à l’agenda papier. J’écris une to-do-list par semaine, et je reporte des choses d’une semaine sur l’autre.
Pour en revenir à ta passion pour la lecture, comment en es-tu venue à créer un blog littéraire ?
J’ai toujours écrit des chroniques. Au début, c’était pour le rayon jeunesse de ma librairie de quartier, quand j’avais dix ans. Après, j’ai gardé l’habitude. Il y a quelques années, je me suis inscrite sur Babelio, et je publiais des chroniques. Jusqu’au jour où une de mes amies, qui travaillait dans l’édition, m’a conseillé d’aller sur NetGalley. Elle m’avait dit que si les maisons d’édition voyaient que j’avais un blog, je pourrais demander des livres en édition numérique. Donc, en 2017, j’ai récupéré mes chroniques écrites sur Babelio, j’ai créé mon propre blog, et j’ai adoré.
Tu lis donc beaucoup pour animer ton blog ?
Je lis environ deux livres par semaine, donc j’essaye de poster autant. Mais pas plus. À une période je lisais trop, je me forçais à lire plus vite pour publier plus. J’ai donc réorganisé en publiant deux fois par semaine sur des livres ou sur des sujets que j’ai vraiment envie d’aborder.
Tu parles de tous les livres, même ceux que tu n’as pas aimés ?
Oui, je pars du principe que j’ai une forme de ligne sur mon blog, parce que je lis un style spécifique de livre. Donc je trouve intéressant d’expliquer pourquoi certains ne me plaisent pas. Je pense aussi qu’il vaut mieux parler d’un livre plutôt que de le passer sous silence, donc j’essaye toujours de trouver des points positifs.
Il y a quelques mois, tu as participé à un concours de nouvelles organisé par les éditions Les Escales, sur le thème Amour et Exil, dont tu as été la lauréate (la nouvelle est à lire par ici). Écris-tu en ce moment ?
Ça m’arrive, oui. J’écrivais beaucoup sur des carnets quand j’étais petite. Aujourd’hui, j’ai envie d’écrire un roman, mais je n’ai pas encore le sujet…
Pour conclure notre rencontre, peux-tu nous parler de ton livre de chevet ?
Je ne relis pas mes livres. Je le faisais quand j’étais adolescente, mais je n’ai pas trop de livres préférés. J’ai des valeurs sûres, comme Alexandre Dumas. Le jour où je ne sais plus quoi lire, je me tourne vers lui. En revanche, si je dois penser à des livres qui m’ont donné envie d’écrire, je dirais Irvin Yalom ou des biographies d’auteurs. D’ailleurs, je pense aussi au film Sagan de Diane Kurys. Il m’a vraiment donné envie d’écrire.
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